Livia De Poli
1948 (Conco)
Vit à : Belfort
Travaille à : Belfort
Pour qui a vu Livia De Poli traverser ses cinq vies, pour qui l’a entendue parler de ce qui l’occupait lors de ses différentes périodes, au-delà des thématiques développées et de la qualité artistique de ses œuvres, une évidence saute aux yeux : celle du travail.
Apprécions donc l’œuvre et la femme sous cet angle.
Le travail comme emploi d’abord, le premier à l’âge de quatorze ans dans un atelier de céramique en Vénétie pour compléter les revenus de la famille : une obligation mais également la découverte d’un matériau qui se travaille en même temps qu’il se crée. Imagine-t-on les heures de pétrissage, de découpage, de modelage d’une vie passée à travailler la terre. Le geste, même s’il est précis et s’il s’appuie sur un savoir-faire technique n’est jamais un surgissement : l’artiste « transpire » avant d’être « inspiré » et si l’art doit accomplir le talent, il est surtout reprise, ajustement, façonnage car il doit traduire au plus près une représentation, correspondre à une image. « Dieu créa l’homme à son image » est-il dit dans la Genèse (1:27-30). Peut-être conviendra-t-il alors de voir dans cette élaboration lente du créateur ou de la créatrice, le temps nécessaire pour introduire dans ces morceaux de terre, l’âme, l’esprit qui les fera vivre. La création qu’elle soit divine ou artistique n’est pas un miracle, c’est d’abord un travail.
Extrait du texte "Livia De Poli : sortir de la douleur." de Bernard Guthleben paru dans le catalogue de l'exposition Les 5 vies de Livia De Poli à la Tour 46 de Belfort.
Vit à : Belfort
Travaille à : Belfort
Pour qui a vu Livia De Poli traverser ses cinq vies, pour qui l’a entendue parler de ce qui l’occupait lors de ses différentes périodes, au-delà des thématiques développées et de la qualité artistique de ses œuvres, une évidence saute aux yeux : celle du travail.
Apprécions donc l’œuvre et la femme sous cet angle.
Le travail comme emploi d’abord, le premier à l’âge de quatorze ans dans un atelier de céramique en Vénétie pour compléter les revenus de la famille : une obligation mais également la découverte d’un matériau qui se travaille en même temps qu’il se crée. Imagine-t-on les heures de pétrissage, de découpage, de modelage d’une vie passée à travailler la terre. Le geste, même s’il est précis et s’il s’appuie sur un savoir-faire technique n’est jamais un surgissement : l’artiste « transpire » avant d’être « inspiré » et si l’art doit accomplir le talent, il est surtout reprise, ajustement, façonnage car il doit traduire au plus près une représentation, correspondre à une image. « Dieu créa l’homme à son image » est-il dit dans la Genèse (1:27-30). Peut-être conviendra-t-il alors de voir dans cette élaboration lente du créateur ou de la créatrice, le temps nécessaire pour introduire dans ces morceaux de terre, l’âme, l’esprit qui les fera vivre. La création qu’elle soit divine ou artistique n’est pas un miracle, c’est d’abord un travail.
Extrait du texte "Livia De Poli : sortir de la douleur." de Bernard Guthleben paru dans le catalogue de l'exposition Les 5 vies de Livia De Poli à la Tour 46 de Belfort.
Ses expositions
Les 5 vies de Livia De Poli
01/07/2023 - 03/09/2023
(Belfort) Tour 46
01/07/2023 - 03/09/2023
(Belfort) Tour 46
Livia De Poli. À corps et à cris
04/06/2022 - 16/07/2022
(Paris) Galerie XXI
04/06/2022 - 16/07/2022
(Paris) Galerie XXI