Sèvres Outdoors 2014

Sèvres Outdoors 2014 : Guillaume Leblon. Grande Pile. 2014, Egean rose, Blanc Pantélique, Estremoz, Rouge Royal, Grés jaune, bois, 360x310x140 cm. Courtesy de l’artiste et de la Galerie Jocelyn Wolff, Paris.    Sèvres Outdoors 2014 : Elmar  Trendkwalder. WVZ  248. 2014, Grés  de  Sèvres,  260x80x80  cm. Courtesy de la galerie Bernard Jordan et de la cité de Sèvres-Cité de la Céramique.    Sèvres Outdoors 2014 : Jochen Dehn. Freedom is just Another World for Nothing Left to Lose. 2014, Matériaux divers, 100x150x150 cm. Courtesy de l’artiste et de la Galerie Crèvecoeur, Paris    Sèvres Outdoors 2014 : Werner Reiterer. Terra. 2014, Pierre de Semond, gravure 100x56x10 cm. Courtesy de l’artiste et de la Galerie Loevenbruck, Paris.   


The exhibition


Les quatre hectares de jardin du Musée National de la Céramique se sont mués, pour la période estivale, en espace d’exposition en plein air. Au total, 33 œuvres - de 28 artistes issus de 25 galeries - sont présentées tout au long d’un parcours dans les jardins de la Cité de Sèvres. Organisée par la Cité de la céramique en concomitance avec l’association GME (Galeries Mode d’Emploi) cette exposition collective se veut être une vitrine de la création actuelle et des artistes contemporains. Particulièrement hétéroclite, la sélection d’œuvres exposées oscille entre poésie, humour, étonnement, et semble folâtrer avec l’environnement, la bâtisse du musée de la céramique et l’œil de l’observateur. Conceptuelles, minimalistes, expressionnistes, influencées par le Land Art ou encore l’Arte Povera, flirtant parfois avec le design ou l’architecture, les œuvres se fondent dans l’espace et s’insèrent naturellement dans la végétation ambiante – discrètement dressées à l’ombre d’un arbre, échouées au milieu d’un amoncèlement de plantes, trônant entre deux buissons taillés, implantées sur la pelouse. Les jardins, devenus espaces appartenant aux œuvres, les théâtralisent tout en se mettant en scène au travers d’elles ; ainsi, « Rémanences chlorophylliennes » de Philippe Rham semble se métamorphoser selon l’orientation de la lumière. Certaines, comme « Pièce d’artillerie » de Laurent Tixador, ont été réalisées in Situ. Une installation faite de cerceaux colorés recouvre la façade de l’une des bâtisses du musée. Plus loin, un piano endommagé, survivant d’un incendie, s’est logé au beau milieu d’abondants feuillages. Tailles, mediums, esthétique, interprétation : l’ensemble est si varié qu’il en résulte un vif sentiment de liberté créatrice. Et si céramique il y a, l’œuvre est profondément anti conventionnelle, à l’image de la sculpture nébuleuse et organique d’Elmar Trendwalker ou des vases délirants de Clemence Von Lunen. Une exposition qui se prête à la contemplation, la rêverie et la déambulation lente et qui permet surtout de découvrir une large palette de créations et d’artistes.

Géraldine Robin

When


30/06/2014 - 21/09/2014
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