Le sombre abîme du temps
Laurent Olivier
Éditions du Seuil
Restituant l’archéologie dans sa démarche de recherche d’un document de mémoire bien plus que d’histoire, ce livre s’ouvre sur ces quelques mots de René Char qui annoncent l’intention de son auteur : “Dans nos ténèbres, il n’y a pas une place pour la Beauté. Toute la place est pour la Beauté.” Il fait se côtoyer les théories et les réflexions de Freud, Darwin, Derrida, Foucault, Michel de Certeau et Walter Benjamin comme autant de clés d’interprétation. Cet essai propose une archéologie nouvelle – autre – éloignée de l’image naïve qui la cantonne à un rôle de sauvegarde des civilisations perdues dans une tentative de reconstitution des trésors du passé. Laurent Olivier, directeur du musée d’Archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye, la révèle en tant que science des mémoires sans cesse recomposées. Les déchets deviennent un “chiffonnier du passé” au service d’une science humaine de la disparition des choses dans le “sombre abîme du temps”, tel que Buffon le nommait
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