Piero della Francesca et la reine de Saba, Par Paul-Louis Rossi

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La reine de Saba est agenouillée – robe bleue – devant un pont au bord du petit fleuve Siloë. D’où vient-elle ? Que cherche-t-elle ? Que fait-elle sous le regard sévère de longues suivantes qui la gardent – regards fendus – yeux noirs qui scintillent dans le jour. Il y a deux arbres – oliviers – sur la route qui conduit au petit pont. Les chevaux attendent avec deux palefreniers. Il y a au moins quatre chevaux. On remarque un cheval blanc – de croupe – les couilles blanches. Ainsi qu’un cheval noir, de face et qui rit, les yeux rouges et la gueule ouverte sur ses dents. La femme agenouillée devant les eaux du petit fleuve, c’est la Sabéenne. On dit qu’elle vient de loin, de l’Arabie ou de l’Afrique. Du royaume de Saba ou des rivages de l’Érythrée pour rencontrer le roi Salomon. Sans doute était-elle arrivée avec plusieurs bateaux par l’échancrure de la mer Rouge, ainsi nommée parce qu’on y récoltait le pourpre. Tiré des murex : petits mollusques. C’est ce que dit la légende.


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