Nadeije Laneyrie-Dagen
Flammarion


Par le passage du signe conventionnel à la forme observée directement dans la nature, les peintres de la Renaissance ont réinventé le genre du paysage. S’attachant à cette période féconde, l’auteure montre le rôle prémonitoire qu’ont pu jouer les artistes occidentaux, de Giotto à Léonard de Vinci, entre 1300 et 1600 dans la découverte de procédés scientifiques modernes. Elle intègre la cause religieuse – l’avènement de la théologie franciscaine intègre au XIIIe siècle la louange du monde dans l’adoration de Dieu – dans l’explication de ce bouleversement capital. Visions cosmogoniques de la Genèse et de l’Apocalypse sont le lieu d’hésitations entre rationalité nouvelle et angoisses aniciennes. Ce précieux ouvrage s’organise autour des représentations des quatre éléments - air, eau, feu, terre – affectés à l’époque par cette « crise visuelle » qui aboutit, aujourd’hui encore, à la prise en compte des enjeux liés à l’environnement.


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