La place des femmes; une difficile conquête de l'espace public.

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«Une femme en public est toujours déplacée.» Telle est l’idée que se faisait Pythagore de la place des femmes, explicitant une relégation longtemps immuable et bel et bien persistante. Actualisant dans un beau livre illustré un entretien avec le journaliste et homme de radio Jean Lebrun réalisé en 1997, Michelle Perrot revient en faits, analyses et images sur la part laissée et gagnée par les femmes, un champ dont l’étude n’allait pas encore de soi il y a peu.

En 1969, c’est par le détour de sa thèse sur les grèves des ouvriers aux débuts de la IIIe République que l’historienne écrit son premier texte sur les femmes – un chapitre consacré au rôle des ouvrières. Un champ marginalisé, que cette pionnière ouvre en entamant une «histoire des femmes». Mais «Les femmes on telles une histoire?», «Une histoire des femmes est-elle possible?» questionne alors, avec d’autres, Michelle Perrot lors de deux séminaires, au moment où la création du Mouvement de Libération des Femmes (MLF) pointe inégalités et assignations sociales des femmes, mais aussi leur invisibilisation. Le premier est organisé en 1973, l’autre dix ans plus tard, sur un objet d’étude sujet à débats. «Il faut récuser l’idée que les femmes seraient en elles-mêmes un objet d’histoire», avance l’historienne. «C’est leur place, leur “condition”, leurs rôles et leurs pouvoirs, leurs formes d’action, leur silence et leur parole que nous entendons scruter.»

La Place des femmes ; une difficile conquête de l’espace public.
Michelle Perrot et Jean Lebrun.
Ed : Textuel

Extrait de l'article de Marie Coindeau-Mattei publié dans le N°94 de la revue Art Absolument.



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