Drawing Now 2023



« Cette édition va signer la fin de la séquence liée au covid », prédit Carine Tissot, qui a rejoint la tête de Drawing Now en 2009. En effet, après avoir sauté l’année en 2020, proposé un format alternatif et réduit l’année d’après puis s’être déroulée en mai la suivante, la foire retrouve le carreau du temple et le mois de mars – deux paramètres qui ont rythmé sa tenue annuelle et l’ont vue prospérer avant la pandémie. Par Tom Laurent

Cette période a-t-elle pour autant malmené le marché du dessin contemporain ? Carine Tissot le resitue dans une perspective plus large : « Dans cette séquence difficile, si les galeries ont profité un temps de l’afflux de nouveaux visiteurs avant la réouverture des musées, il leur est nécessaire d’avoir des moments privilégiés pour nouer des contacts et nourrir ces liens. Le dessin permet un dialogue privilégié et direct : c’est sa force et celle de Drawing Now, qui attire des collectionneurs mais aussi des curateurs et des directeurs d’institutions, notamment là où il y a une attention particulière aux œuvres sur papier, en Allemagne, en Italie ou en Suisse. Entre le Salon du Dessin à la Bourse et nous, ces acteurs ont l’occasion de trouver en quelques jours près de 120 galeries et 400 ans de dessin. » En effet, Drawing Now peut s’enorgueillir de rassembler un large panel d’œuvres graphiques, du format « classique » sur papier à des supports moins attendus, à l’instar de films d’animation à la galerie Miyu ou la reprise de cyanotypes chez Antoine Dupin. Insistant sur l’importance du rôle de facilitateur que joue la foire, Carine Tissot rappelle que, côté artistes, « nombre d’entre eux travaillent spécialement pour y exposer et sont présents sur place, car les rencontres peuvent se concrétiser en termes d’acquisitions ou de projets d’expositions, même si c’est parfois à plus long terme. » Pour assurer la qualité de ce rendez vous, « l’équilibre entre retrouvailles et renouveau est important », explique-t-elle. Et si certaines galeries ne participent pas en 2023 – la luxembourgeoise Nosbaum Redding, les parisiennes Loevenbruck et Georges-Philippe & Nathalie Vallois notamment –, d’autres devraient y faire une arrivée remarquée, comme Templon qui se consacre aux travaux sur papier de Daniel Dezeuze ou la galerie Patrice Trigano.

Extrait de l'article de Tom Laurent publié dans le numéro 105 de la revue Art Absolument

Drawing Now
Carreau du Temple, Paris
Du 23 mars au 26 mars 2023
Plus d'informations : DrawingNow.com


 Retour     |      Haut de page