Art Paris 2022



Art Paris, sortie paradoxalement consolidée de la crise sanitaire, redevient le grand rendez-vous de printemps avant Art Basel Paris à l’automne. La foire prolonge son rôle de passerelle entre la scène française et l’internationale, avec une volonté de verdissement écologique que signalent plusieurs parcours d’œuvres en son sein.?

Si l’évincement de la FIAC après 48 ans de présence dans la capitale a surpris l’opinion – et un peu moins le milieu de l’art –, son remplacement par la foire internationale du groupe suisse MCH accélère selon Guillaume Piens, commissaire général d’Art Paris, « la renaissance de Paris comme place de l’art contemporain ». Les raisons de ce renouveau selon lui ? « Les institutions privées que sont la Collection Pinault à la Bourse du Commerce et la Fondation Louis Vuitton, plus l’émulation provoquée par le Brexit, rendent à Paris son attractivité auprès des galeries étrangères. ». Avec son contingent de galeries de tailles variées constitué aux deux tiers d’enseignes françaises, Art Paris envisage très sereinement la valorisation de la scène française. « Art Paris a trouvé son ADN en étant complémentaire et non supplémentaire par rapport aux autres foires. Elle apporte une voix différente, plus régionale et cosmopolite. Avec un positionnement sur une gamme de prix plus accessibles, les galeries rencontrent de nouveaux collectionneurs qui apprécient son côté décontracté », explique-t-il. Si la thématique autour de l’art et de l’environnement, qui marque l’édition 2022 avec deux commissaires invités, s’inspire, dit-il, « des écrits de la philosophe Estelle Zhong Mengual sur nos relations aux vivants », la foire décide de changer son paradigme en direction de l’écoconception.


Extrait de l'article de Laurence d'Ist publié dans le numéro 100 de la revue Art Absolument, parution le 18 mars 2022.


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