L’artiste camerounais Pascale Marthine Tayou, émigré en Europe depuis plusieurs années, propose une œuvre remplie d’énergie, riche d’un multiculturalisme lié à sa vie nomade. Se saisissant de l’espace, il célèbre à travers une quarantaine de réalisations la vie et l’histoire du monde avec humour : « Comme tout le monde, j’ai trois mille ans ». Une histoire post-coloniale dont il offre un regard marqué par son expérience européenne. Ses dessins, peintures, sculptures, et installations, érigés à partir de matériaux de récupération, abordent des problématiques sociales, politiques et environnementales. Sa démarche signe un engagement pour la préservation des ressources naturelles, dénonçant la surproduction de la société de consommation, à l’image de cet entrelacs de dix tuyaux et pistolets à essences, récupérés dans une station-service, et assemblés en sphère, coupable de l’épuisement des réserves pétrolières. Dans Plastic Bags, trois mille sacs en plastique recouvrent une structure en cône tournée vers le sol, représentation de l’utilisation excessive des emballages plastiques jetables. N.T

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