MEN
L'exposition
L’Espace Art Absolument présente l’exposition MEN, dans le cadre du festival PhotoSaintGermain. Elle propose un regard nouveau sur la masculinité, en rassemblant 7 photographes de générations différentes : Robert Mapplethorpe, Andres Serrano, Louis Jammes, Tomasz Machcinìski, David Meskhi, Pierre-Élie de Pibrac, Felipe Romero Beltrán. Créées entre les années 1980 et aujourd’hui, leurs œuvres interrogent les constructions identitaires, la culture, le pouvoir, la performance et l’altérité.
Un an après Elles d’abord !, exposition dont le deuxième volet était exclusivement consacré aux femmes photographes, MEN en propose le pendant masculin. Cette exposition poursuit la réflexion sur les représentations de genre dans la photographie contemporaine.
Davantage connu pour son travail autobiographique, Robert Mapplethorpe, avec ses photographies du danseur Ajitto (1991), sublime le corps masculin par une mise en scène rigoureuse, proche de la sculpture, où l’érotisme s’allie à une volonté de classicisme : « La photographie est une façon rapide de regarder, de créer une sculpture », déclarait-il.
Andres Serrano bouscule l’iconographie virile avec Hercules Punishing Diomedes (1990), un combat mythologique dans un mélange de sang et d’urine, interrogeant la sacralité des représentations et leur morale, de la même manière que son Black Supper (1990), œuvre monumentale réinventant La Cène de Léonard de Vinci. « Je n’ai pas l’impression que je détruis des icônes. Je crois que j’en crée des nouvelles », explique-t-il.
Photographe et performeur autodidacte, Tomasz Machcin?ski est aujourd’hui considéré comme une figure majeure de la photographie brute. Dans une quête identitaire, il s’est travesti en une multitude de personnages fictifs, empruntés à l’histoire, à la littérature ou à la culture populaire.
Louis Jammes, a parfaitement capté l’aura de ses modèles en réalisant des portraits photographiques hybrides et puissants de figures iconiques de la scène artistique internationale, comme ici Warhol et Basquiat, qu’il fréquentait dans les années 1980.
Plus proche dans le temps, David Meskhi depuis la fin des années 2010, se distingue par ses clichés colorés, baignés de lumière, qui saisissent au vol les athlètes dans des prises de vue privilégiant les lignes de force du corps masculin, aux prolongements abstraits.
Pierre-Élie de Pibrac, quant à lui, ancre ses portraits dans l’héritage des communautés sucrières cubaines délaissées, en réalisant des photographies d’hommes marqués par le travail, la mémoire et le métissage lors d’un séjour à Cuba en 2016-2017 (Desmemoria et Guajiros).
Dans la série Dialect (2020-2022), Felipe Romero Beltrán confère une dimension politique au corps masculin en redonnant leur dignité aux migrants mineurs isolés en Espagne. Ses photographies les montrent dans des chorégraphies qui traduisent l’oppression bureaucratique qu’ils subissent, figés dans l’attente que l’on décide pour eux de leur statut légal.
Sous le commissariat de Domitille d’Orgeval.
Un an après Elles d’abord !, exposition dont le deuxième volet était exclusivement consacré aux femmes photographes, MEN en propose le pendant masculin. Cette exposition poursuit la réflexion sur les représentations de genre dans la photographie contemporaine.
Davantage connu pour son travail autobiographique, Robert Mapplethorpe, avec ses photographies du danseur Ajitto (1991), sublime le corps masculin par une mise en scène rigoureuse, proche de la sculpture, où l’érotisme s’allie à une volonté de classicisme : « La photographie est une façon rapide de regarder, de créer une sculpture », déclarait-il.
Andres Serrano bouscule l’iconographie virile avec Hercules Punishing Diomedes (1990), un combat mythologique dans un mélange de sang et d’urine, interrogeant la sacralité des représentations et leur morale, de la même manière que son Black Supper (1990), œuvre monumentale réinventant La Cène de Léonard de Vinci. « Je n’ai pas l’impression que je détruis des icônes. Je crois que j’en crée des nouvelles », explique-t-il.
Photographe et performeur autodidacte, Tomasz Machcin?ski est aujourd’hui considéré comme une figure majeure de la photographie brute. Dans une quête identitaire, il s’est travesti en une multitude de personnages fictifs, empruntés à l’histoire, à la littérature ou à la culture populaire.
Louis Jammes, a parfaitement capté l’aura de ses modèles en réalisant des portraits photographiques hybrides et puissants de figures iconiques de la scène artistique internationale, comme ici Warhol et Basquiat, qu’il fréquentait dans les années 1980.
Plus proche dans le temps, David Meskhi depuis la fin des années 2010, se distingue par ses clichés colorés, baignés de lumière, qui saisissent au vol les athlètes dans des prises de vue privilégiant les lignes de force du corps masculin, aux prolongements abstraits.
Pierre-Élie de Pibrac, quant à lui, ancre ses portraits dans l’héritage des communautés sucrières cubaines délaissées, en réalisant des photographies d’hommes marqués par le travail, la mémoire et le métissage lors d’un séjour à Cuba en 2016-2017 (Desmemoria et Guajiros).
Dans la série Dialect (2020-2022), Felipe Romero Beltrán confère une dimension politique au corps masculin en redonnant leur dignité aux migrants mineurs isolés en Espagne. Ses photographies les montrent dans des chorégraphies qui traduisent l’oppression bureaucratique qu’ils subissent, figés dans l’attente que l’on décide pour eux de leur statut légal.
Sous le commissariat de Domitille d’Orgeval.
Quand
07/11/2025 - 03/01/2026