Paysages mouvants
L'exposition
Paysages Mouvants au Jeu de Paume : l’immanquable de la saison.
Le Festival des nouvelles images revient au Jeu de Paume pour sa deuxième édition, trois ans après Fata Morgana. Avec Paysages mouvants, douceur, poésie et technologies évoluent ensemble dans ce très beau projet signé Jeanne Mercier au commissariat et à la programmation et Loo Hui Phang à la scénarisation.
Le festival se veut résolument contemporain. Les quatorze projets artistiques sont présentés pour la première fois à Paris. Les œuvres valent réellement le détour mais le festival, présenté du 7 février au 23 mars, propose également une programmation innovante et remarquable. L’exposition s’accompagne, certaines fin de semaines, d’ateliers pour les enfants, de performances dansées et musicales, de rencontres-projections et de conférences. De quoi ravir petits et grands.
C’est un réel récit collectif qui est proposé par le Jeu de Paume. Une petite histoire en plusieurs actes dans plusieurs salles qui suit la grande Histoire via une scénographie chronologique et géographique. Chronologique car le récit et les enjeux réflexifs traversent le temps et imaginent le futur. Géographique car l’internationalité du festival se retrouve par la diversité des artistes et des sujets traités. L’histoire se déroule sous nos yeux. La narration est juste et une dramaturgie presque théâtrale naît de textes qui accompagnent les œuvres exposées. Les nouvelles visions des imaginaires du paysage qui prennent vie sous nos yeux sont pleines de suspense. C’est l’Univers tout entier qui embrase l’espace.
Les mises en scène photographiques à la fois catastrophistes et réalistes de Julian Charrière, l’effondrement contemporain de la Nature chez Richard Pak et les couleurs étonnantes des Carpates ukrainiennes par Andrea Olga Mantovani, successivement violettes et rouges, puis en noir et blanc et finalement rose et bleu qui suit l’actualité militaire du pays ; tout amène interrogations et pistes de réflexion. Même l’installation-conte si féérique d’Eliza Levy cherche à faire justice et réenchante le réel via l’imaginaire. Ce voyage, merveilleux, entre fiction et réalité, questionne donc les politiques écologiques, les flux migratoires et s’interroge directement sur la manière dont des siècles de représentations de la nature ont influencé et stéréotypé notre regard.
La singularité du festival se retrouve dans le catalogue de l’exposition. Il retrace à la fois le parcours de l’exposition et les évènements du festival mais est aussi agrémenté d’écrits fictionnels d’auteurs sur ces problématiques paysagères et naturelles.
Le Jeu de Paume marque, par cette proposition, un grand coup sur la scène artistique : Paysages mouvants est le rendez-vous à ne surtout pas manquer.
Ariane Rogel.
Le Festival des nouvelles images revient au Jeu de Paume pour sa deuxième édition, trois ans après Fata Morgana. Avec Paysages mouvants, douceur, poésie et technologies évoluent ensemble dans ce très beau projet signé Jeanne Mercier au commissariat et à la programmation et Loo Hui Phang à la scénarisation.
Le festival se veut résolument contemporain. Les quatorze projets artistiques sont présentés pour la première fois à Paris. Les œuvres valent réellement le détour mais le festival, présenté du 7 février au 23 mars, propose également une programmation innovante et remarquable. L’exposition s’accompagne, certaines fin de semaines, d’ateliers pour les enfants, de performances dansées et musicales, de rencontres-projections et de conférences. De quoi ravir petits et grands.
C’est un réel récit collectif qui est proposé par le Jeu de Paume. Une petite histoire en plusieurs actes dans plusieurs salles qui suit la grande Histoire via une scénographie chronologique et géographique. Chronologique car le récit et les enjeux réflexifs traversent le temps et imaginent le futur. Géographique car l’internationalité du festival se retrouve par la diversité des artistes et des sujets traités. L’histoire se déroule sous nos yeux. La narration est juste et une dramaturgie presque théâtrale naît de textes qui accompagnent les œuvres exposées. Les nouvelles visions des imaginaires du paysage qui prennent vie sous nos yeux sont pleines de suspense. C’est l’Univers tout entier qui embrase l’espace.
Les mises en scène photographiques à la fois catastrophistes et réalistes de Julian Charrière, l’effondrement contemporain de la Nature chez Richard Pak et les couleurs étonnantes des Carpates ukrainiennes par Andrea Olga Mantovani, successivement violettes et rouges, puis en noir et blanc et finalement rose et bleu qui suit l’actualité militaire du pays ; tout amène interrogations et pistes de réflexion. Même l’installation-conte si féérique d’Eliza Levy cherche à faire justice et réenchante le réel via l’imaginaire. Ce voyage, merveilleux, entre fiction et réalité, questionne donc les politiques écologiques, les flux migratoires et s’interroge directement sur la manière dont des siècles de représentations de la nature ont influencé et stéréotypé notre regard.
La singularité du festival se retrouve dans le catalogue de l’exposition. Il retrace à la fois le parcours de l’exposition et les évènements du festival mais est aussi agrémenté d’écrits fictionnels d’auteurs sur ces problématiques paysagères et naturelles.
Le Jeu de Paume marque, par cette proposition, un grand coup sur la scène artistique : Paysages mouvants est le rendez-vous à ne surtout pas manquer.
Ariane Rogel.
Quand
07/02/2025 - 23/03/2025