À Paris, le musée d’Art moderne revisite l’histoire de la modernité en explorant l’imaginaire de l’atome à travers les représentations artistiques que suscitent la découverte scientifique et ses applications, notamment la bombe nucléaire. Avec environ deux cent cinquante œuvres multimédias et une documentation inédite, l’exposition, à la fois artistique et scientifique, se révèle
passionnante.
Le remarquable travail de recherche des deux commissaires, Julia Garimorth et Maria Stavrinaki, permet, via une traversée dans l’histoire de l’art à partir du début du XXe siècle, de comprendre que si l’âge atomique est celui de toutes les contradictions, il est surtout « un nouvel âge de l’humanité ». En remettant en perspective, par leurs questionnements, le positivisme hérité du XIXe siècle, les artistes et l’exposition réveillent l’inquiétude inévitablement suscitée par le nucléaire et nous apprennent à nous saisir d’une nouvelle expérience du temps.

Extrait de l'article de Guillaume Lasserre publié dans le N°112 de la revue Art Absolument. Parution le 15 janvier 2025

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