Djamel Tatah, le théâtre du silence.
L'exposition
En quelque quarante tableaux et une installation de lés de toile gravés et peints suspendus dans la hauteur de son atrium, le musée Fabre donne l’espace qu’elle mérite à la partition de figures, de couleurs et de vide qui occupe Djamel Tatah depuis les années 1980. Regardez bien l’Autoportrait à la Mansoura (1986), à l’entrée de l’exposition avec d’autres œuvres « historiques ». Entre la figure diaphane au regard absorbé et le motif architectural d’une colonne, comme un arrière-plan de ses pensées, un pan bleu tout juste brossé sur l’ocre du fond lie l’une à l’autre en les tenant irrémédiablement séparées. Tout y est de l’œuvre de Djamel Tatah. « En fait, vous faites la même chose depuis vos débuts ? » Plus rieur que les figures de ses peintures, le peintre l’admet d’autant plus volontiers que cette pensée ne gâte en rien la vue de son œuvre, jusqu’aux réalisations les plus récentes qui occupent majoritairement son exposition montpelliéraine.
Extrait de l'article de Tom Laurent publié dans le N°104 de la revue Art Absolument. Parution le 3 février 2023
Extrait de l'article de Tom Laurent publié dans le N°104 de la revue Art Absolument. Parution le 3 février 2023
Quand
10/12/2022 - 16/04/2023