Paul Charlemagne (1892-1972), L’oeuvre au noir

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L'exposition


« Une modernité tempérée », nous dit le catalogue de sa première rétrospective, au musée du Mont-de-Piété de Bergues. Et de fait, sa carrière traverse un XXe siècle empreint de renouveau formel, dont on retrouve un certain nombre d’influences dans son corpus. Cette peinture, sage par endroits, ailleurs plus audacieuse, porte en elle l’enseignement classique et néo-réaliste des cours du soir suivis à l’école supérieure de dessin à Montparnasse, mais aussi quelques accents cubistes (à l’image d’Eloge de la folie, 1941) voire constructiviste (Le Four à pain, 1938) et une influence impressionniste dans certains paysages (Les Maisons bretonnes, 1926). De celui qui fut peintre, décorateur, qui travailla aussi le textile et créa des modèles pour Sèvres, on retient particulièrement ses figures parisiennes aux accents affriolants. Ces scènes à la plume et à l’encre noire se déroulent à la tombée de la nuit, et les réverbères, femmes dénudées et autres accoutrements aguicheurs ont quelque chose d’un Paris bohème, l’inscrivant dans une généalogie allant de Lautrec à Van Dongen.

Emma Noyant

Quand


07/05/2022 - 30/10/2022
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