16e Biennale de Lyon / manifesto of fragility : Beyrouth et les Golden Sixties

16e Biennale de Lyon / manifesto of fragility : Beyrouth et les Golden Sixties : Vue de l’exposition Beyrouth et les Golden Sixties. Photo: Tom Laurent    16e Biennale de Lyon / manifesto of fragility : Beyrouth et les Golden Sixties : Huguette Caland, Eux, approx. 1975 © courtesy de l’artiste et Huguette Caland Estate.    16e Biennale de Lyon / manifesto of fragility : Beyrouth et les Golden Sixties : Vue de l’exposition Beyrouth et les Golden Sixties. Au premier plan, Simone Baltaxé Martayan, The workers, ca. 1950-59. Sursock Museum. À droite, 3 œuvres de Georges Doche. Courtesy The Saade Family / The\nGeorges Doche Collection. Exposition organisée en   


L'exposition


Avec l’exposition Beyrouth et les Golden Sixties, le regard rétrospectif animant la biennale œuvre quoi qu’il en soit à une relecture transmoderne donnant tout son sens au travail de l’histoire.S’ouvrant avec la promulgation de la loi de 1956 sur le secret bancaire et le débarquement améri-cain pour contrer les avancées soviétiques en Égypte, Syrie et Irak, la période de prospérité que connaît alors le Liban se double de cosmopolitisme artistique. Tandis que Ernst ou Masson viennent y exposer à l’invitation du couple composé par l’écrivain surréaliste Georges et la galeriste Brigitte Schehadé, de nombreux artistes libanais tissent des liens avec l’Occident, Paris en premier lieu. Shafic Abboud, « le plus parisien des artistes arabes de sa génération » (Claude Lemand), s’y établit dès 1947, sans pour autant oublier les lumières et la peinture d’icônes de son pays natal. Ses premières toiles aux larges cernes noirs (Une ville, 1968) n’y trouvant pas leur public, Huguette Caland quitte Beyrouth, mari, enfants et amants en 1970 pour la capitale française, où elle en-tame sa grande série des Bribes de corps. Ancrant sa quasi-abstraction voluptueuse et suggestive dans le contexte du Beyrouth chic d’alors, les commissaires ont habilement accroché l’une des toiles sur le même pan qu’une reproduction d’une photographie d’époque d’une femme libre de la upper class libanaise, téléphone en main et poster de Marylin Monroe au mur. Car, forts de leurs recherches dans les archives de la collection Georges Boustany, Bardaouil et Fellrath en ont tiré matière à une scénographie éloquente. [...]


Extrait de l'article de Tom Laurent publié dans le N°103 de la revue Art Absolument. Parution le 14 octobre 2022.

Quand


14/09/2022 - 31/12/2022
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