C’est en tout cas un horizon relativement ouvert en termes de pratiques que propose la Bourse Révélations Emerige, comme peut l’être celui que propose le Salon de Montrouge avec 39 artistes et un collectif participant cette année. On y sent également des affinités et des parcours divers, entre la gestuelle et les toiles libres d’Antonin Hako où se lisent un background graffiti, le goût pour une théâtralité baroque décelable chez Valentin Ranger et une porosité avec la culture Internet qu’assument les assemblages de Théo Ghiglia par exemple. Certains jouissent déjà d’un peu de reconnaissance, comme Léo Fourdrinier, invité cette année à la Biennale de Lyon, ou Abdelhak Benallou pour son dessin hyperréaliste. D’autres ont encore peu exposé leur travail, à l’instar des peintres David Festoc ou Dora Jeridi, dont Les Mangeurs d’images et Les Cris aveugles renouent avec une certaine peinture d’histoire liant Rebeyrolle, Veli?kovi? ou Monory. Nefeli Papadimouli, pour sa part, a pour parti de montrer le sien sous différentes modalités : cherchant toujours à lier ses œuvres à la multiplicité des corps, les pièces en tissu qu’elle confectionne peuvent être exposées comme des sculptures tout autant que portées lors de performances.

Extrait de l'article de Tom Laurent publié dans le N°103 de la revue Art Absolument. Parution le 14 octobre 2022.

Du 7 octobre au 13 novembre 2022: Exposition de la Bourse Révélations Emerige 2022 au 190 Lecourbe / Paris 15
Du 8 décembre 2022 au 11 février 2023: Exposition à l’Hôtel des Arts de Toulon

Site de l'exposition