Roland Topor. Oh la la.

Roland Topor. Oh la la. : Roland Topor, Le cercueil sera trop petit, 1978. Courtesy de la galerie Anne Barrault, Paris.    Roland Topor. Oh la la. : Roland Topor, Oh la la, 1973. Courtesy de la galerie Anne Barrault, Paris.    Roland Topor. Oh la la. : Vue de l’exposition « Oh la la » de Roland Topor au Consortium Museum, Dijon, 2022. Photo : Rebecca Fanuele © Consortium Museum   


L'exposition


Vingt-cinq ans après la disparition du cofondateur du mouvement Panique, touchant tant au dessin de presse qu’à la création radiophonique ou à l’animation de Téléchat, émission TV pour enfants, les œuvres de Roland Topor n’ont rien perdu de leur capacité à façonner un goût « limite ». Dans la trentaine de dessins et peintures réunis à Dijon, c’est la pulsion scopique qui gagne à chaque fois, plus que la morale, sauf peut-être celle d’affirmer la vérité d’un regard toujours licencieux. Il y a donc le voyeurisme des bombages de Tape à l’œil (1983) que nous renvoie l’admonitrice d’Hercule (1981), l’injonction au sacré d’un sphinx flatulant via l’éruption d’un volcan de Topor à Napoli (1996) ou encore le désir de tromper la mort malgré tout, comme dans le dessin au trait précis Le cercueil sera trop petit (1978). Topor n’a donc pas fini de nous ramener à cette petite mort tapie derrière les grandes bassesses.

Extrait de l'article de Tom Laurent publié dans le N°103 de la revue Art Absolument. Parution le 14 octobre 2022.

Quand


01/07/2022 - 22/01/2023
 Retour     |      Haut de page