Face au soleil, un astre dans les arts.

Face au soleil, un astre dans les arts. : Soleil sur la ville, Splendor Solis Traité d'alchimie, XVIe siècle Folio 35 v – Manuscrit en Vélin, 50 feuillets  30,8 x 22 x 3,8 cm Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Manuscrits © Paris, Bibliothèque nationale de France    Face au soleil, un astre dans les arts. : Charles de la Fosse  Le Lever du soleil dit aussi le char d’Apollon  1672  Huile sur toile, 100 cm de diamètre Rouen, Musée des Beaux-Arts © C. Lancien, C. Loisel /Réunion des Musées Métropolitains Rouen Normandie    Face au soleil, un astre dans les arts. : Luca Giordano   L’astronome 1655 Huile sur toile, 118 x 97,5  Chambéry, Musée des Beaux-Arts © Musée de Chambéry / Grand Palais - Thierry Olivier    Face au soleil, un astre dans les arts. : Soleil sur la ville, Splendor Solis Traité d'alchimie, XVIe siècle Folio 35 v – Manuscrit en Vélin, 50 feuillets  30,8 x 22 x 3,8 cm Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Manuscrits © Paris, Bibliothèque nationale de France   


L'exposition


Impression, soleil levant : la toile de Monet est un astre autour duquel gravite toute une esthétique impressionniste, terme d’ailleurs forgé à sa vue par le critique Louis Leroy en 1874. À l’occasion du 150e anniversaire de sa création, le musée Marmottan Monet – qui la conserve – la replace dans une histoire de la représentation du soleil, réunissant des œuvres de l’Antiquité à nos jours. Outre l’indéniable qualité plastique de la sélection, avec des peintures de Rubens, Friedrich, Turner, Signac, Vallotton, Delaunay, Calder et bien d’autres, le parcours vaut par la mise en regard des projections symboliques et des avancées scientifiques induisant le rapport entretenu par les peintres au soleil. Ainsi, c’est après la démonstration par Copernic d’une révolution de la Terre sur elle-même et autour de l’astre que le motif du soleil levant ou couchant apparaît dans la peinture. Plus tard, avec les évolutions de l’astrophysique au tournant du XIXe siècle, le corps céleste dont la science étudie la composition chimique devient aussi sujet d’étude des peintres, jusqu’à en faire le protagoniste principal de la toile. Objet de fascination jusqu’à l’aveuglement dans une Chute d’Icare baroque de Carlo Saraceni ou dans les feux de Turner, cette vision absolutiste est concurrencée depuis la théorie de la relativité générale d’Einstein en 1915 par celle d’un univers instable – exemplifiée ici par les stabiles de Calder. Il n’y a pas un soleil, mais une infinité d’astres.

Extrait de l'article de Emma Noyant publié dans le N°103 de la revue Art Absolument. Parution le 14 octobre 2022.

Quand


21/09/2022 - 29/01/2023
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