Face au temps. Regards croisés sur les collections Philippe Austruy et De Jonckheere.

Face au temps. Regards croisés sur les collections Philippe Austruy et De Jonckheere. : Vue de l’exposition Face au temps DeWain Valentine, Circle Blue Green 1972 2019 Résine polyester, 192 x 192 x 15 cm Pieter Pourbus Marie Madeleine en Reine Artémise vers 1560 Panneau, 45,8 x 31,9 cm Courtesy De Jonckheere et Peyrassol © Jeanchristophe Let    Face au temps. Regards croisés sur les collections Philippe Austruy et De Jonckheere. : Vue de l’exposition Face au temps Jacob Grimmer, Paysage panoramique avec bergers devant un château, 1571 Panneau, 102 x 144,5 cm Michelangelo Pistoletto, Uno specchio rotto, 2019 Miroir et cadre, 225 x 700 cm Courtesy De Jonckheere, Michelangelo Pistolet    Face au temps. Regards croisés sur les collections Philippe Austruy et De Jonckheere. : Vue de l’exposition Face au temps Shilpa Gupta, Untitled (There is No Border Here), 2005-2006 Rubans adhésifs, 300 X 300 cm Maître De La Légende De Sainte Madeleine, Portrait de Charles Quint, vers 1525 Panneau, 29,5 x 20,5 cm Xavier Veilhan Le Mobile 200    Face au temps. Regards croisés sur les collections Philippe Austruy et De Jonckheere. : Vue de l’exposition Face au temps Osias Beert l'Ancien Bouquet de fleurs dans un vase de serpentine vers 1610 1619 Panneau, 65 x 50 cm Francois Morellet Triple X Neonly 2012 Tubes de néon bleu et transformateurs, 323 x 330 x 338 cm Courtesy De Jonckheere   


L'exposition


À l’origine de Face au temps, une amitié entre deux férus d’art. D’une part, Georges De Jonckheere, qui tient la galerie éponyme fondée à Bruxelles et désormais établie à Genève, collectionne et vend de la peinture flamande du XVe au XVIIe siècle. De l’autre, Philippe Austruy, dont l’exposition se tient dans son domaine viticole de Peyrassol, est plus adepte d’art contemporain – ce que ne manque pas de faire savoir une promenade dans son parc de sculptures, où sont disséminées des œuvres de Lavier, Venet, Friedmann ou Tayou. Des factures antagonistes et des mœurs éloignées. Et pourtant : par un beau jeu de rapprochements et de contrastes orchestrés par le scénographe Jean de Piépape, la mise en regard de quelques pièces de leurs collections respectives dépasse les clivages et pointe des préoccupations durables de l’œuvre d’art, quelle qu’en soit sa concrétisation sur le plan plastique. Car, comme le soulignait François Morellet, dont l’exposition rapproche les néons en croix de Triple X Neonly (2012) du réalisme minutieux d’un Bouquet de fleurs dans un vase de serpentine de l’Anversois Osias Beert l’Ancien, « l’art est avant tout une mise en forme de la pensée à la visibilité d’une intention. » Résultat : l’un souligne un élément précis de l’autre – bien que ce soit surtout les œuvres d’art contemporain qui offrent un nouvel éclairage sur les peintures anciennes, et que la réciproque soit moins vraie.

Extrait de l'article de Emma Noyant publié dans le N°103 de la revue Art Absolument. Parution le 14 octobre 2022.

Quand


01/04/2022 - 01/11/2022
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