Végétal- L'école de la beauté
L'exposition
Végétal – L’École de la beauté
S’il fallait ne retenir qu’une chose, c’est la finesse du règne végétal. Aux Beaux-Arts de Paris, l’apprentissage avait pour habitude de passer par la reproduction, avec des motifs récurrents données par la nature. En collaboration avec Chaumet, l’exposition décline ce rapport naturaliste au végétal à travers de créations joaillières, parmi une centaine de pièces issues de collection de la maison de joailleries comprenant également dessins et maquettes, mise en regard de peintures, photographies et œuvres textiles historiques, à l’instar d’une vaste tapisserie mille-fleurs datée d’une XVIe siècle concluant l’exposition par un bain de verdure. S’ouvrant par une forêt en carton d’Eva Jospin se détachant de la pénombre, les époques, les styles et les médiums de création se répondent salle après salle. Accrochées dans une proximité telle qu’elle permet aux visiteurs de les détailler, les œuvres soulignent l’inspiration naturaliste des bijoux. La représentation d’un épi de blé donne ainsi lieu à des regards dissemblables : documentaire dans le noir et blanc d’une photographie d’Ursula Schulz-Dornburg, il regorge de couleurs dans le diadème de François-Regnault Nitot, sertis d’or, d’argent et de diamants en 1811. Sensorielle, l’exposition convoque aussi l’ouïe. Un bruit résonne, comme un vent qui ferait chanter les blés : l’artiste Zimoun surprend avec son installation de cartons tremblants. Appelé à imaginer une vision champêtre à l’écoute de ce son, le visiteur en sort brutalement, apercevant au premier étage ce balai de cartons animés.
Si le végétal est à l’origine du vivant, le dessin est à l’origine de l’œuvre. À arpenter l’étage de l’exposition, en forme de cabinet de curiosités, l’idée s’installe que les collections de musées recensent, à travers le végétal, les débuts des plus grands. Deux exemples : Otto Dix s’exerçant en 1912 à la reproduction d’une iris ou Chaumet exposant ses premières esquisses de broches. Marc Jeanson, botaniste et commissaire de l’exposition, donne par sa double casquette à Végétal la possibilité à l’art et la nature de se retrouver.
Margaux Acosta
Végétal – L’École de la beauté. Maison Chaumet et les Beaux-arts de Paris. Du 16 Juin au 4 septembre 2022
S’il fallait ne retenir qu’une chose, c’est la finesse du règne végétal. Aux Beaux-Arts de Paris, l’apprentissage avait pour habitude de passer par la reproduction, avec des motifs récurrents données par la nature. En collaboration avec Chaumet, l’exposition décline ce rapport naturaliste au végétal à travers de créations joaillières, parmi une centaine de pièces issues de collection de la maison de joailleries comprenant également dessins et maquettes, mise en regard de peintures, photographies et œuvres textiles historiques, à l’instar d’une vaste tapisserie mille-fleurs datée d’une XVIe siècle concluant l’exposition par un bain de verdure. S’ouvrant par une forêt en carton d’Eva Jospin se détachant de la pénombre, les époques, les styles et les médiums de création se répondent salle après salle. Accrochées dans une proximité telle qu’elle permet aux visiteurs de les détailler, les œuvres soulignent l’inspiration naturaliste des bijoux. La représentation d’un épi de blé donne ainsi lieu à des regards dissemblables : documentaire dans le noir et blanc d’une photographie d’Ursula Schulz-Dornburg, il regorge de couleurs dans le diadème de François-Regnault Nitot, sertis d’or, d’argent et de diamants en 1811. Sensorielle, l’exposition convoque aussi l’ouïe. Un bruit résonne, comme un vent qui ferait chanter les blés : l’artiste Zimoun surprend avec son installation de cartons tremblants. Appelé à imaginer une vision champêtre à l’écoute de ce son, le visiteur en sort brutalement, apercevant au premier étage ce balai de cartons animés.
Si le végétal est à l’origine du vivant, le dessin est à l’origine de l’œuvre. À arpenter l’étage de l’exposition, en forme de cabinet de curiosités, l’idée s’installe que les collections de musées recensent, à travers le végétal, les débuts des plus grands. Deux exemples : Otto Dix s’exerçant en 1912 à la reproduction d’une iris ou Chaumet exposant ses premières esquisses de broches. Marc Jeanson, botaniste et commissaire de l’exposition, donne par sa double casquette à Végétal la possibilité à l’art et la nature de se retrouver.
Margaux Acosta
Végétal – L’École de la beauté. Maison Chaumet et les Beaux-arts de Paris. Du 16 Juin au 4 septembre 2022
Quand
16/06/2022 - 04/09/2022