Picasso et les avant-gardes arabes

Picasso et les avant-gardes arabes : Pablo Picasso, Portrait de Dora Maar, 1 novembre 1937, Huile sur toile, pastel, peinture sur toile 55 x 45 cm, MP164, Musée national Picasso-Paris  © RMN-Grand Palais (Musée national Picasso-Paris) / Mathieu Rabeau, © Succession Picasso 2022    Picasso et les avant-gardes arabes : Shaker Hassan Al Said, The Woman, the Moon and the Branch, 1954, Courtesy of Ramzi & Saeda Dalloul Art Foundation    Picasso et les avant-gardes arabes : Alwani Khouzayma, Sans titre, 1991-92, Photo: Mansour Dib, Courtesy of Saleh Barakat Gallery   


L'exposition


Quel rôle a joué l’œuvre de Picasso au sein des constellations d’artistes modernes arabes ? La question a du sens, mais si l’exposition de Tourcoing a le mérite de montrer un pan de création mal connu, son propos tend à se perdre en voulant embrasser trop largement une histoire à tiroirs.

À l’heure des manifestes, deux parmi ceux adressés depuis le monde arabe inscrivent l’œuvre de Picasso en leur cœur. Le premier émane du groupe égyptien Art et Liberté en 1938, reproduisant Guernica, dont la terreur iconique imprègnera jusqu’à l’Irakien Dia Al-Azzawi lorsqu’il dénoncera à son tour les massacres de Palestiniens dans les camps libanais de Tall al-Zaatar (1979), puis de Sabra et Chatila (1982). Plus directement encore, le Syrien Alwani Khozaima en reprend en 1992 certaines figures dans une vaste toile sur les journées de feu et de sang orchestrées par le régime baasiste dix ans auparavant. On doit le second manifeste au groupe de Bagdad, qui y définit en 1951 Picasso comme « l’un des fondements de l’art moderne ».

Extrait de l’article de Tom Laurent, publié dans leN°101 de la revue Art Absolument.

Quand


02/02/2022 - 10/07/2022
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