Le Théâtre des émotions

Le Théâtre des émotions : Guido Canlassi, dit Cagnacci, Allégorie de la « Vanitas » et de la Pénitence, 1640, Huile sur toile, 70 × 64 cm, Amiens, musée de Picardie © Marc Jeanneteau/Musée de Picardie    Le Théâtre des émotions : Maître de la Légende de Sainte Madeleine, Sainte Madeleine en pleurs, Vers 1525, Huile sur bois, 52, 7 x 38, 1 cm, Londres, National Gallery, legs Layard, 1916, © The National Gallery, London    Le Théâtre des émotions : Jean-Baptiste Greuze, Jeune Fille à la colombe, 2e moitié du XVIIIe siècle, Huile sur bois 64,4 x 53,3 cm, Douai, musée de la Chartreuse © Douai, musée de la Chartreuse : photographe : Daniel Lefebvre    Le Théâtre des émotions : André-Victor Devambez, Les Incompris, Vers 1904, Huile sur toile, 91,7 x 115 cm, Quimper, collection du musée des Beaux-Arts, legs Corentin-Guyho, 1936 © Collection du musée des beaux-arts de Quimper – Photo mbaq   


L'exposition


« Une histoire de la manière dont l’affect est mis en scène par la peinture » : c’est avec ces mots que Georges Vigarello, co-commissaire de l’exposition avec Dominique Lobstein, résume la visée d’un accrochage s’étendant du XVe siècle à 1985. Et de fait, les états affectifs intenses s’y succèdent, qui sont caractérisés à l’image par des troubles divers. Il y a bien La Joconde (école italienne, d’après Léonard de Vinci), dont le modelage des traits crée une émotion mitigée, indéfinissable. Aussi, les expressions figées des toiles du Moyen Âge, où accessoires et attributs signifiants véhiculent l’émotion encore absente sur les physionomies, comme dans une Sainte Madeleine en pleurs (vers 1525) : visage relativement neutre, mais les éléments annexes du mouchoir et de l’onguent ramènent à la tristesse du modèle. Dans nombre d’œuvres cependant, visage ou corps, voire les deux, se tordent en réaction aux sentiments.

Extrait de l’article d'Emma Noyant, publié dans le N°101 de la revue Art Absolument.

Quand


13/04/2022 - 21/08/2022
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