Avant-Gardes : Japon, l’après 1950
L'exposition
S’il est bien question de dialogues avec la modernité occidentale dans l’exposition Avant-Gardes – Japon, l’après 1950, l’engagement nippon aux côtés de l’Axe, les destructions, la défaite et la mise sous tutelle américaine jusqu’en 1951 y ont laissé leurs marques. Ces années de privation et de reconstruction amènent plusieurs courants à repenser un art qui soit simultanément japonais et nouveau, où s’expriment « un individualisme inspiré directement des Américains » et un regard sur « des traditions ancestrales », comme le note Marc David Fitoussi, commissaire de cette exposition. Seize artistes et quarante de leurs œuvres y sont donc réunis, qu’ils fassent partie de la « colonie » de peintres installés alors à Paris (Akira Kito, Jun’ichi Dobashi, J?saku Maeda, Key Sato, Yuzuru Shoji…) ou se retrouvent au sein de groupes comme Gutai. Signifiant « concret », réunissant dans la province du Kansai plusieurs générations d’artistes, le programme de ce mouvement fondé en 1954 par Jir? Yoshihara tient en ces paroles : « L’art Gutai ne transforme pas, ne détourne pas la matière, il lui donne vie. »
Extrait de l'article de Domitille Alibert publié dans le numéro 100 de la revue Art Absolument, parution le 18 mars 2022.
Extrait de l'article de Domitille Alibert publié dans le numéro 100 de la revue Art Absolument, parution le 18 mars 2022.
Quand
17/03/2022 - 23/04/2022