Si ses calaveras, simples crânes ou squelettes en habits, sont directement associés à son nom, José Guadalupe Posada (1852-1913), auteur de pas moins de mille estampes, s’est attaché aussi à des registres aussi variés que l’illustration de contes pour enfants, le dessin de presse où l’humour se mêle à la politique, la chanson ou encore les images religieuses. Le Mexicain, oublié de tous à son décès, doit la redécouverte de son œuvre dans les années 1920 à Diego Rivera. Voyant dans son œuvre un symbole d’unité culturelle pour son pays, il considérera Posada comme un précurseur – avant que les surréalistes depuis Paris ne se penchent sur ses images où la mort rit. Conçue à partir de la collection de Mercurio López Casillas, l’exposition à Épinal s’offre comme la première rétrospective d’ampleur consacrée à son œuvre en France.

Extrait de l'article de Domitille Alibert publié dans le numéro 100 de la revue Art Absolument, parution le 18 mars 2022.