Giacometti et l'Egypte Antique

Giacometti et l'Egypte Antique : Vue de salle, Giacometti et l'Egypte Antique    Giacometti et l'Egypte Antique : Alberto Giacometti Figurine au grand socle c. 1955 Plâtre peint 39,2 x 9,2 x 20,5 cm Fondation Giacometti © Succession Alberto Giacometti (Fondation Giacometti + ADAGP, Paris) 2021    Giacometti et l'Egypte Antique : Vue de salle, Giacometti et l'Egypte Antique    Giacometti et l'Egypte Antique : Statuette funéraire : porteuse d’offrandes Moyen Empire, début de la 12è dynastie  (1963-1862 av. J.-C.) Bois peint 63,2 x 32,8cm Musée du Louvre, département des  Antiquités égyptiennes, E 11990 Photo © 2014 Musée du Louvre/ Benjamin Soligny   


L'exposition


Le monde qui naît

La petite mais éclairante et, au bout du compte, magistrale exposition de l’Institut Giacometti rappelle qu’après sa rupture avec le surréalisme, l’artiste a cherché à réaliser des têtes et des corps ressemblants, en captant quelque chose de la vie et en se fondant sur la « patience magnétique » de l’art égyptien. « Ils ont retranché ce qui était nécessaire sur toute la figure », note-t-il. Et s’il est vrai que « créer une œuvre » se traduit en égyptien par « amener à la vie », alors ses Bustes d’hommes assis peuvent procéder des scribes de l’Ancien Empire, ses Femmes qui marchent des porteuses d’offrandes du Moyen Empire et ses visages en triangle et ses profils en lames de couteau des représentations, au cou exagérément long et au visage géométrique déformé, d’Akhenaton au Nouvel Empire. « N’importe qui d’entre nous ressemble beaucoup plus à une sculpture égyptienne qu’à toute sculpture jamais faite », affirmait-t-il avec certitude.

Extrait de l'article de Emmanuel Daydé publié dans le n°98 de la revue Art Absolument.

Quand


22/06/2021 - 10/10/2021
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