Pierre Buraglio, Juin Poignardé

Pierre Buraglio, Juin Poignardé : 45, 2018, peinture sur contreplaqué, 114 x 95 cm © Maison Triolet-Aragon    Pierre Buraglio, Juin Poignardé : Jadis et naguère par Pierre Buraglio © Maison Triolet-Aragon    Pierre Buraglio, Juin Poignardé : Claude Buraglio, 14-18 Van Gogh, 2013, carton, journaux et papier d’emballage, collection particulière © Alberto Ricci    Pierre Buraglio, Juin Poignardé : Mix Pierre et Claude Buraglio © Maison Triolet-Aragon   


L'exposition


« Ô mois des floraisons mois des métamorphoses - Mai qui fut sans nuage et Juin poignardé (..) » c’est sur ces quelques vers du poète Aragon que s’ouvre cette exposition de Pierre et Claude Buraglio invoquant un retour en arrière, sur la guerre, parfois appelée grande, toujours meurtrière. Pour le père et la fille, la guerre est une histoire qu’on partage, qu’on (se) raconte, une histoire de famille. Né en 1939, Pierre Buraglio a grandi avec la figure d’un père absent – celui-ci, parti au front, est fait prisonnier, en 1940 et il ne le rencontrera qu’en 45. Mais la guerre n’est pas pour eux qu’une histoire à laisser aux seuls historiens de profession, et s’incarne dans l’art de la débrouille qui sous-tend leur processus de création. Travaillant d’après et après la peinture comme il le fait d’après et après la guerre, Pierre Buraglio découpe, colle, associe des matériaux et une iconographie classique ou plus directement personnelle. Ainsi, la découpe d’un casque de l’armée française y agit comme un signe presque iconique, mais est tout autant un rappel d’un oncle ou d’un récit bien individuel rapportée. Cette iconographie se retrouve chez sa fille, qui les modèle dans des objets en papier mâché, fragiles mais bien présents.

Constance Dubuisson

Quand


22/05/2021 - 09/09/2021
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