Dans les têtes de Stéphane Blanquet

Dans les têtes de Stéphane Blanquet : Cuirs de l’Aurore à demi-feutré tissage de différents matériaux : laines, soies, fibres acryliques. 2016. 170 x 240 cm exemplaire 2/8 Collection de l’artiste. © JOSEFINA EIKENAAR/TEXTIELMUSEUM    Dans les têtes de Stéphane Blanquet : Sans titre (connu comme Métempsychose) encre de chine sur papier 2020. 75 x 110 cm (feuille) Collection de l’artiste    Dans les têtes de Stéphane Blanquet : Jungle haletante diverses sculptures, jeux de lumières et miroirs 2017. Dimensions variables, ici, 310 x 540 x 250 cm installation cinétique au Fürstenfeldbruck Kunsthaus, Allemagne. collection de l’artiste photo : © Oliver Pauli   


L'exposition


L’univers érotico-cauchemardesque de Stéphane Blanquet se revendique d’une sous-culture immorale. De fait, c’est l’homme assouvissant ses jouissances les plus licencieuses que montre son installation de la Halle Saint-Pierre.

Les têtes qu’il y présente, hommes, femmes et enfants aux yeux exorbités ou réduits à des trous noirs, avec leurs faciès grimaçants régis par leur seule libido, semblent ligaturer ensemble esprit, sexe et viscères. Largement empreinte de bandes dessinées érotiques des années 1970 à 90 – celles d’Elvifrance en particulier – mais aussi d’art forain et de culture punk, cette imagerie excessive jusqu’au grotesque et protéiforme à souhait traduit une lecture assumée des tréfonds du désir. Parfois, le choix du matériau lui-même participe de ce traitement railleur : en ajoutant des brillances kitch à l’une de ses dernières tapisseries, Stéphane Blanquet attire le regard sur des images horribles, par des reflets chatoyants. « Blanquet fait la peau au refoulé, ressuscite la chair, les corps délivrés de la culpabilité et de la peur de mourir », note la directrice de la Halle Saint-Pierre Martine Lusardy.

Extrait de l'article de Emma Noyant publié dans le N°94 de la revue Art Absolument.



Quand


05/09/2020 - 30/07/2021
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