Réalisé à l’Obala Art Center de Sarajevo dans les années qui ont suivi la guerre en Bosnie-Herzégovine, le corpus de travaux sur papier réunis par la galerie Jocelyn Wolff dit bien ce qui anime l’artiste suisse Miriam Cahn, née en 1949. Ayant lié très directement action militante et art dans les années 1970, sa réflexion à ce sujet innerve sa pratique picturale depuis lors. À l’aquarelle, au fusain ou au pastel, techniques parfois conjuguées au service d’un dessin réduit à une expression de l’essentiel, leur phosphorescence image ce qui luit encore d’un drame et comment la lueur d’autres drames s’y mêle. Dans la plupart de ces travaux, des figures humaines oscillent entre apparition et retour à la nuit que viennent étendre des fonds lavés de couleur.

Tom Laurent


Exposition dans les deux espaces de la galerie Jocelyn Wolff : à Belleville / jusqu'au 25 juillet 2020 et à Komunuma, Romainville / jusqu’au 31 juillet 2020

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