Si le cinéma est le lieu « d’un certain partage de la lumière » (Jacques Rancière), celui d’Éric Baudelaire s’ingénie à y faire exister des récits qu’on aurait pu voir condamnés à l’absence. Celui d’un ministre des Affaires étrangères d’un pays non reconnu, celui d’un réalisateur japonais passé par le terrorisme ou celui d’un djihadiste dont le visage nous reste inconnu, mais aussi celui qu’il a coécrit avec des collégiens de Saint-Denis ces quatre dernières années. Au Centre Pompidou, le visiteur de l’exposition du prix Marcel Duchamp sera peut-être surpris d’y trouver ce dernier projet, tant son ambition tranche avec celles des œuvres des autres lauréats. Dans le même temps, le CRAC de Sète réunit plusieurs de ses projets, permettant d’en saisir la pleine portée.


Extrait de l'article de Tom Laurent, publié dans le N°91 de la revue Art Absolument

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