Rodin. Dessiner, Découper

Rodin. Dessiner, Découper : Ariane, crayon graphite et aquarelle sur papier filigrane crème © musée Rodin, ph. Jean de Calan    Rodin. Dessiner, Découper : Femme nue assise,  un vêtement sur les épaules, crayon graphite et aquarelle sur papier vélin découpé, © musee Rodin,  ph. Jean de Calan    Rodin. Dessiner, Découper : Femme nue agenouillée, de face, crayon graphite et aquarelle sur papier vélin découpé, © musée Rodin, ph. Jean de Calan    Rodin. Dessiner, Découper : Couple enlacé, ou étude pour Le Baiser, 1880-1889, crayon graphite, encre (plume  et lavis), gouache  et collage sur  papier découpé  et collé sur papier vélin imprimé, © agence photographique du  musée Rodin,  ph. J. Manoukian   


L'exposition


C’est parfois en s’intéressant à la périphérie d’une œuvre qu’on peut en relire l’essentiel. Dans le cas de Rodin, l’exposition de ses dessins découpés pourrait revêtir des allures d’inventaire préparatoire à sa sculpture. En effet, les dessins « noirs » retravaillés à l’encre et à la gouache blanche (réalisés de 1880 à 1889) répondent à sa commande majeure, La Porte de l’Enfer. Des masques et démons, étudiés et observés par Rodin, y sont représentés, faisant preuve d’un travail sur les expressions du visage. Mais ses aquarelles découpées, exécutées à partir de modèles vivants dès 1890, démontrent qu’il s’agit d’œuvres à part entière. Ce travail lui apporte une grande liberté : assemblées, indépendantes, superposées, les figures découpées ne suivent pas de règles précises. Sous ses doigts, acrobates et danseuses en mouvement sont dotés d’une grande légèreté. Car en découpant ses dessins, Rodin rompt avec cette notion de gravité qui pèse sur la sculpture.

Solène Boursier

Quand


06/11/2018 - 24/02/2019
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