Même pas peur ! Collection de la baronne Henri de Rothschild. Vanités d’hier et d’aujourd’hui
L'exposition
Éros chevauchant un crâne, des breloques ou chapelets en grains-têtes de mort, un squelette méditant, assis sur un tombeau, linceul à la taille, accoudé à un sablier… Autour d’une collection insolite de 180 pièces que la baronne Henri de Rothschild légua au Musée des Arts décoratifs, la Fondation Bemberg expose un ensemble de ces vanités si présentes dans l’art, de l’Antiquité à nos jours.
Omniprésentes. Jusqu’à des netsuké et okimono japonais, des crânes en pommeaux de canne, des boîtiers de montre, des tabatières, en or, ivoire ou bois précieux, peints ou brodés, tour à tour sardoniques, menaçants ou facétieux… La baronne les aurait collectées après la Première Guerre mondiale, jusqu’à sa mort en 1926. Certes, le goût des Rothschild pour les collections de luxe s’affirme dès le XIXe siècle mais le baron Henri, son époux, ignore les raisons de cette inclination macabre. Est-ce pour conjurer la mort côtoyée auprès des blessés de la Grande Guerre qu’elle soigna comme infirmière ? Ou pressentant son destin, emportée elle-même par la grande faucheuse à 52 ans ? Pour Philippe Cros, directeur de la Fondation, ce « sujet universel de méditation et non pas genre pictural » reflète toujours l’esprit d’une époque.
Extrait de l'article de Pascale Lismonde, publié dans le N°84 de la revue Art Absolument.
Parution le 13 juillet 2018
Omniprésentes. Jusqu’à des netsuké et okimono japonais, des crânes en pommeaux de canne, des boîtiers de montre, des tabatières, en or, ivoire ou bois précieux, peints ou brodés, tour à tour sardoniques, menaçants ou facétieux… La baronne les aurait collectées après la Première Guerre mondiale, jusqu’à sa mort en 1926. Certes, le goût des Rothschild pour les collections de luxe s’affirme dès le XIXe siècle mais le baron Henri, son époux, ignore les raisons de cette inclination macabre. Est-ce pour conjurer la mort côtoyée auprès des blessés de la Grande Guerre qu’elle soigna comme infirmière ? Ou pressentant son destin, emportée elle-même par la grande faucheuse à 52 ans ? Pour Philippe Cros, directeur de la Fondation, ce « sujet universel de méditation et non pas genre pictural » reflète toujours l’esprit d’une époque.
Extrait de l'article de Pascale Lismonde, publié dans le N°84 de la revue Art Absolument.
Parution le 13 juillet 2018
Quand
29/06/2018 - 30/09/2018