François Réau – On rêve de profondeur
L'exposition
Tom Laurent : Les Goncourt ont pu définir le rêve comme « un kaléidoscope d’idées ». Te retrouves-tu dans ces mots ?
François Réau: J’ai en ce moment l’envie de partir vers la matérialisation de lignes brisées, avec différentes facettes pouvant se chevaucher. Cela exprime la pluralité de l’image, le fait qu’il n’y en ait jamais qu’une seule, mais une infinité à la fois. J’aime l’idée que l’on puisse rêver de profondeurs à partir de chaque surface, comme lorsqu’on observe celle de l’eau : on en jauge la profondeur sans la connaître, dans une expérience de l’ordre de l’abyssal. Face à un dessin, l’idée de s’y fondre fait surface et oriente vers un état proche du rêve éveillé, où l’on est obligé en quelque sorte de rentrer en soi et il y a cette idée d’ascension en même temps que l’on descend en soi même. Le paysage me sert aussi à cela : quitter le mode narratif pour retrouver un état de sensation… À partir du moment où je fais d’une œuvre le vecteur d’une sensation, d’une certaine façon, ce n’est plus sa présence qui compte, c’est sa capacité à dialoguer avec le visiteur.
Extrait de l’entretien par Tom Laurent dans le N°81 de la revue Art Absolument.
Parution le 2 février 2018
François Réau: J’ai en ce moment l’envie de partir vers la matérialisation de lignes brisées, avec différentes facettes pouvant se chevaucher. Cela exprime la pluralité de l’image, le fait qu’il n’y en ait jamais qu’une seule, mais une infinité à la fois. J’aime l’idée que l’on puisse rêver de profondeurs à partir de chaque surface, comme lorsqu’on observe celle de l’eau : on en jauge la profondeur sans la connaître, dans une expérience de l’ordre de l’abyssal. Face à un dessin, l’idée de s’y fondre fait surface et oriente vers un état proche du rêve éveillé, où l’on est obligé en quelque sorte de rentrer en soi et il y a cette idée d’ascension en même temps que l’on descend en soi même. Le paysage me sert aussi à cela : quitter le mode narratif pour retrouver un état de sensation… À partir du moment où je fais d’une œuvre le vecteur d’une sensation, d’une certaine façon, ce n’est plus sa présence qui compte, c’est sa capacité à dialoguer avec le visiteur.
Extrait de l’entretien par Tom Laurent dans le N°81 de la revue Art Absolument.
Parution le 2 février 2018
Quand
26/01/2018 - 24/03/2018