David Hockney
L'exposition
En 2010, trois mois à peine après l’invention de l’iPad, Hockney l’utilise comme un carnet de croquis d’un nouveau genre, qui lui permet de conserver ou de gommer les étapes du dessin, de combiner les couleurs sans leur faire perdre leur éclat ou de les agrandir jusqu’à 600 fois. Convaincu que la technique n’annule pas la main mais la prolonge, il commence désormais ses journées en envoyant à ses proches un bouquet de fleurs fraîches dessinées à l’iPad. En 2010 et 2011, l’artiste s’enfonce dans le parc national de Yosemite pour composer au doigt sur l’écran de son iPad des vues étincelantes et surexposées des chutes d’eau moutonnantes, des forêts violettes et des pics granitiques éblouis des montagnes de la Sierra Nevada. En retour, les couleurs phosphorescentes de l’iPad incendient sa peinture. Dévisageant le paysage comme le faisait Monet, il brûle les rouges du Grand Canyon du Colorado dans des panoramiques gigantesques composés de 15 à 60 toiles, à couper le souffle.
Extrait de l'article d'Emmanuel Daydé publié dans le N°77 de la revue Art Absolument: parution le 19 mai 2017
Extrait de l'article d'Emmanuel Daydé publié dans le N°77 de la revue Art Absolument: parution le 19 mai 2017
Quand
20/05/2017 - 13/07/2017