Saison d’art 2017 de Chaumont-sur-Loire
L'exposition
Essaimées dans le corps du château, les œuvres des quelque cent artistes invités depuis 2008 le sont également dans les communs, dans les prés du Goualoup et dans le parc, où la relation avec la nature du paysage environnant se fait plus directe. Tirant parti des tracés courbes dessinés au XIXe siècle par Henri Duchêne sous les auspices du prince de Broglie, plusieurs d’entre eux ont également la science du point de vue de l’architecte-paysagiste. Les cabanes, ou la promenade sous les arbres et le promontoire de Tadashi Kawamata, prolongent cet art, mais surtout le fauteuil de granit disposé par Anne et Patrick face à la Loire ou les anneaux d’acier de Vincent Barré, troupeau de formes couchées paissant le paysage. Un jardin est aussi un lieu pour s’évader du monde et les œuvres sont souvent le fruit d’un pacte avec ceux qui les regardent, semble rappeler le « passage » de Cornelia Konrads menant de nature à nature, mais aussi François Méchain. Après avoir construit une cabane au milieu du square parisien du Vert-Galant pour en faire un « observatoire archaïque », son Arbre aux échelles traduit l’onirisme critique du Baron perché d’Italo Calvino en installation, nous persuadant de croire à cette vie invisible qui nous observe depuis les cimes. D’autres « cabanes » scandent également la visite, celles de la cité suspendue par Sara Favriau – dont la vaste dentelle correspond à deux tasseaux de bois minutieusement sculptés – ou le dôme géodésique monté par Miguel Chevalier au sein du parc.
Extrait de l'article de Tom Laurent publié dans le N°77 de la revue Art Absolument: parution le 19 mai 2017
Extrait de l'article de Tom Laurent publié dans le N°77 de la revue Art Absolument: parution le 19 mai 2017
Quand
01/04/2017 - 05/11/2017