Signac a les points, Pollock les taches : Pierre Alechinsky, lui, règne sur les marges depuis Central Park, sa toile fondatrice de 1965. À ceux qui confineraient ces vierges couloirs aux pages de livres, rappelons que le peintre belge fut formé à l’école bruxelloise La Cambre en typographie. C’est d’ailleurs tout l’objet de cette belle présentation que de rassembler ouvrages illustrés et tableaux autour du motif des marges. Tantôt créées sur les toiles par un jeu de marouflage tantôt occupées dans les plaquettes de poésie, elles sont le fil conducteur de cette exposition au musée Matisse, autre grand illustrateur.


Extrait de l'article de Ulysse Baratin dans le N°75 de la revue. Parution le 21 janvier 2017

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