Rêveries italiennes. Watteau et les paysagistes français au XVIIIe siècle

Rêveries italiennes. Watteau et les paysagistes français au XVIIIe siècle : Antoine Watteau. La chute d'eau. avant 1715, huile sur toile.    Rêveries italiennes. Watteau et les paysagistes français au XVIIIe siècle : François Boucher. Vue des chutes de Tivoli. 1730, mine de plomb et craie blanche sur papier bleu Amsterdam.    Rêveries italiennes. Watteau et les paysagistes français au XVIIIe siècle : Hubert Robert. Vue pittoresque du Capitole. Huile sur toile.   


L'exposition


Pour sa réouverture, le musée de Valenciennes dévoile son nouveau fleuron : une peinture de paysage d’Antoine Watteau (1684-1721), exposée au sein d’un riche panorama de peintures des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles. Aux côtés de Francisque Millet, François Boucher ou Hubert Robert, le petit format peint vers 1715 de la Chute d’eau – paysage aimable semblablement inspiré d’une vue des cascades de Tivoli à Rome à travers un dessin de Charles Nicolas Sylvestre – rejoint les collections du musée de la ville natale de l’artiste. En effleurements romantiques avant l’heure, l’artiste évoque un rêve d’Italie, territoire de peinture dans lequel il ne se rendra jamais mais qui ne cessa d’innerver son imaginaire. Sa vision de la péninsule prend sa source auprès des riches collections de son mécène Pierre Crozat, mais aussi de ses contemporains ayant entrepris le Grand Tour : elle s’ébauche en lumières vaporeuses dictées par les pinceaux des Vénitiens Titien ou Véronèse et se figure en personnages de la Commedia dell’arte alors en vogue, dont son Pierrot de 1719 donne l’exemple le plus illustre. Dans cette Chute d’eau, le pittoresque de la scène comme l’écoulement de la cascade renvoient tous deux à d’autres charmes que rappelle une discrète scène pastorale réunissant des jeunes gens quand la mélodie des eaux remplace celle des musiciens.

Anna Kilberth

Quand


25/09/2015 - 17/01/2016
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