Soo Kyoung Lee / Guillaume Moschini

Soo Kyoung Lee / Guillaume Moschini : Vue de l'exposition de Soo Kyoung Lee, galerie Djeziri-Bonn, Paris, 2015 © R. Kriegel    Soo Kyoung Lee / Guillaume Moschini : Vue de l'exposition de Soo Kyoung Lee, galerie Djeziri-Bonn, Paris, 2015 © R. Kriegel    Soo Kyoung Lee / Guillaume Moschini : Vue de l'exposition de Guillaume Moschini, galerie Djeziri-Bonn, Paris, 2015 © R. Kriegel    Soo Kyoung Lee / Guillaume Moschini : Vue de l'exposition de Guillaume Moschini, galerie Djeziri-Bonn, Paris, 2015 © R. Kriegel   


L'exposition


Les deux peintres dont les œuvres sont exposées à la galerie Djeziri-Bonn, la Coréenne Soo Kyoung Lee et le Nîmois Guillaume Moschini, ont comme moteur commun une filiation abstraite, voire formaliste, dont les développements respectifs font la part belle à la pleine expression de la couleur suivant deux voies propres. La franchise des fonds monochromes des grands formats de Soo Kyoung Lee accueillent des formes variant de la simple biffure dans une lucarne à des jeux complexes de tramages reproduisant l’effet d’éléments végétaux ou organiques. Et si l’artiste a introduit des techniques comme la brosse dans sa pratique, qui bouscule l’aspect lisse de sa peinture, chaque surface reste clairement définie : le séduisant enchevêtrement des zones n’est donc que le fruit d’un mélange optique. Laissant perceptible le fait que la peinture n’est que recouvrement, Soo Kyoung Lee lie la fascination décorative et la transparence quant à la composition, voire la construction, d’un objet artificiel. À l’étage, le systématisme que l’on pourrait au premier abord conférer au travail de Guillaume Moschini est détourné par la recherche constante de nouveaux rapports entre surfaces colorées, ou plutôt teintes. Partant d’un geste unique, l’artiste, qui a suivi l’enseignement de Claude Viallat, expérimente l’occupation du support à travers cette contrainte initiale. Voie qui le mène à unifier les pièces abouties et leur genèse : à la galerie, un tableau de format moyen relativement à l’ensemble de sa production, proche de la série des « H » de Marc Devade, tout en variations d’intensité d’encrages sombres, exprime sans doute le mieux la portée de sa pratique.

Tom Laurent

NB : la galerie Djeziri-Bonn est fermée du 01 au 24 août inclus.

Quand


08/07/2015 - 12/09/2015
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