56e Biennale de Venise - All the World's Futures

56e Biennale de Venise - All the World's Futures : Samira Alikhanzadeh. #16 Family Album. 2008, acrylique & fragments de miroir sur tableau imprimé, 100 x 140 cm. Courtesy de l’artiste.    56e Biennale de Venise - All the World's Futures : Sarkis. Vue de l’exposition. Respiro. 2015. Courtesy de l’artiste et Biennale de Venise.    56e Biennale de Venise - All the World's Futures : Chiharu Shiota. Vue de l’installation. The Key in the Hand. 2015. Courtesy de l’artiste et Biennale de Venise.   


L'exposition


On attendait une Biennale sombre, futuriste et féroce : elle est lumineuse, mélancolique et lyrique. Le broussailleux Jardin du désordre voulu par le célèbre commissaire américain d’origine nigériane Okwui Enwezor est une incroyable polyphonie visuelle et sonore de notre « âge de l’anxiété ». En faisant appel, dans une égale et juste proportion, aussi bien à la peinture et à la vidéo qu’à la sculpture ou à l’installation, au cinéma et à la musique comme à la performance, ce désenchantement du monde reste un enchantement de formes. On pourra bien reprocher à Enwezor de « privilégier les chiens de garde aux chiens de chasse » —dixit un Jean-Hubert Martin quelque peu jaloux — pour coller au plus près de sa démonstration. Il n’empêche que cette convocation intelligente, belle et forte, de 136 artistes, jeunes ou vieux, originaires de 53 pays (et dont 89 viennent tout de même pour la première fois à Venise), fait écho plastiquement aux évènements qui agitent notre planète.

Extrait de l'article de Emmanuel Daydé publié dans le N°66 de la revue Art Absolument: parution le 9 juillet 2015

N°66 - Juillet/Aout 2015

Quand


09/05/2015 - 22/11/2015
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