L’exposition commence par une œuvre collective : Le Grand Tableau antifasciste, dont la dimension manifeste soutient la frontalité du propos, a été initié par Jean-Jacques Lebel mais sa réalisation réunit également d’autres peintres – Erró, Enrico Baj, Roberto Crippa, Gianni Dova et Antonio Recalcati. La toile, peinte en 1960, alors que la guerre d’Algérie suscite de vives critiques, télescope les références à différentes formes d’oppression par l’assemblage des factures de ses auteurs. Le cadre politique de sa réflexion artistique atteint son apothéose avec l’installation d’un labyrinthe dans lequel le spectateur déambule autour des images monumentales des horreurs commises dans la prison d’Abou Ghraib à Bagdad. Danielle Schirman aborde ce thème différemment. Elle recherche l’irreprésentable dans « les totems et les tabous ».

Extrait de l'article de Adrien Couanet, publié dans le N°63 de la revue Art Absolument: parution le 15 janvier 2015

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