La disparition des lucioles - Collection Lambert en Avignon
L'exposition
[...]Pour investir les 12 000 m2 du douloureux espace carcéral d’Avignon (identique à celui du palais des Papes), toutes ces cellules sans lumière et aux peintures écaillées, ces couloirs cerclés de barreaux et ces courettes aux ciels engrillagés, Éric Mézil, le directeur de la Collection Lambert, a complété ses fonds en faisant appel au diamant noir d’une autre collection, riche de 600 pièces essentiellement américaines ou originaires des pays de l’Est, restées en caisse et en cage : celle du Bolognais Enea Righi. Spectaculaire morceau de la collection Righi, la Strada di sotto de Massimo Bartolini suggère physiquement la disparition programmée des lucioles en tapissant le sol d’architectures de lumière, qui s’éclairent fugitivement. Mises au rebut après la disparition d’une fête votive dans un village de Sicile, ces lampes merveilleuses ne scintillent plus qu’au son de la voix usée du vieux Sicilien qui les détenait. Découpée en six thématiques comme autant de quartiers de prison, la manifestation avignonnaise s’organise autour des obsessions du lieu.[...]
Extrait de l'article d'Emmanuel Daydé publié dans le n°60 de la revue Art Absolument : parution le 4 juillet 2014
Extrait de l'article d'Emmanuel Daydé publié dans le n°60 de la revue Art Absolument : parution le 4 juillet 2014
Quand
18/05/2014 - 25/11/2014