Guy Le Meaux – Œuvres récentes
L'exposition
Violets glorieux
Lorsqu’un artiste poursuit, à travers les années, l’expérience de « forage » intérieur de la peinture. Lorsqu’il étend la main plus profondément en soi… Il ramène à lui une sorte de Journal ou de Récit de cette « descente » intérieure et il ramène à nous les images d’un monde vivant : ce sont les images de son monde le plus personnel, le plus vrai, qui s’élargissent au monde de la peinture.
D’une exposition à l’autre, Guy Le Meaux reprend les choses au commencement. Ainsi 97 peintures de petit format, aujourd’hui titrées Chair et Nature, reprennent la voie de ses Etudes d’après les portraits équestres de Vélasquez. Dans ces tableaux peints à l’huile, les formes s’incarnent : passant du chaos des paysages aux secrets unifiés de la lumière nocturne, elles semblent à nouveau surgir dans l’éclat matinal. Ces corps de la couleur s’émancipent de la lisibilité du modèle « espagnol », ils témoignent cependant de l’inscription de la peinture de Guy Le Meaux dans l’histoire de la peinture. Mais, dans le retour aux sources d’un artiste, il faut voir son pouvoir de retrouver et d’alimenter la source nouvelle… La source du vivant.
Ce pouvoir de reprise associe la concentration et l’élargissement. Telle est peut-être la leçon principale de cette exposition : l’œuvre de Guy Le Meaux se révèle singulièrement fidèle à une lumière humide, à une lumière d’estuaire, d’herbe grasse ou de marais, et fidèle à ses références de Bretagne et d’Espagne, pourtant sa gamme varie, son registre s’étend. Antoine Graziani insiste, dans le catalogue, sur cette variété « thématique » de l’œuvre qui répond, intrinsèquement, originairement, à l’amplitude thématique du corps : tête, torse (poitrine, cage thoracique, vertèbres), membres supérieurs, membres inférieurs.
Les œuvres sur papier montrent l’étendue inventive de ce registre, c’est-à-dire l’articulation audacieuse des moyens du peintre à sa maturité : richesse par exemple – et par choix – des pastels de Guy Le Meaux. Le pastel à la cire, lorsqu’il rayonne ainsi, grave et somptueux, porte la charge de lumières inouïes, la beauté d’alliances insolentes – d’ors et de violets, ou de bêtes noires et de fourrures orange…
On y reconnaîtra les feux d’une glorieuse solitude.
Jean-Pascal Léger
Lorsqu’un artiste poursuit, à travers les années, l’expérience de « forage » intérieur de la peinture. Lorsqu’il étend la main plus profondément en soi… Il ramène à lui une sorte de Journal ou de Récit de cette « descente » intérieure et il ramène à nous les images d’un monde vivant : ce sont les images de son monde le plus personnel, le plus vrai, qui s’élargissent au monde de la peinture.
D’une exposition à l’autre, Guy Le Meaux reprend les choses au commencement. Ainsi 97 peintures de petit format, aujourd’hui titrées Chair et Nature, reprennent la voie de ses Etudes d’après les portraits équestres de Vélasquez. Dans ces tableaux peints à l’huile, les formes s’incarnent : passant du chaos des paysages aux secrets unifiés de la lumière nocturne, elles semblent à nouveau surgir dans l’éclat matinal. Ces corps de la couleur s’émancipent de la lisibilité du modèle « espagnol », ils témoignent cependant de l’inscription de la peinture de Guy Le Meaux dans l’histoire de la peinture. Mais, dans le retour aux sources d’un artiste, il faut voir son pouvoir de retrouver et d’alimenter la source nouvelle… La source du vivant.
Ce pouvoir de reprise associe la concentration et l’élargissement. Telle est peut-être la leçon principale de cette exposition : l’œuvre de Guy Le Meaux se révèle singulièrement fidèle à une lumière humide, à une lumière d’estuaire, d’herbe grasse ou de marais, et fidèle à ses références de Bretagne et d’Espagne, pourtant sa gamme varie, son registre s’étend. Antoine Graziani insiste, dans le catalogue, sur cette variété « thématique » de l’œuvre qui répond, intrinsèquement, originairement, à l’amplitude thématique du corps : tête, torse (poitrine, cage thoracique, vertèbres), membres supérieurs, membres inférieurs.
Les œuvres sur papier montrent l’étendue inventive de ce registre, c’est-à-dire l’articulation audacieuse des moyens du peintre à sa maturité : richesse par exemple – et par choix – des pastels de Guy Le Meaux. Le pastel à la cire, lorsqu’il rayonne ainsi, grave et somptueux, porte la charge de lumières inouïes, la beauté d’alliances insolentes – d’ors et de violets, ou de bêtes noires et de fourrures orange…
On y reconnaîtra les feux d’une glorieuse solitude.
Jean-Pascal Léger
Quand
14/06/2013 - 07/09/2013