Empruntant son titre à la ballade éponyme du musicien folk Neil Young, l’exposition présente les créations de Pierre Ardouvin autour du thème de la mémoire et du sentiment de nostalgie. Dans ses aquarelles et installations réalisées à partir d’objets du quotidien – manteaux, fourrures, couvertures -, le plasticien véhicule, à travers son œuvre, une pensée focalisée sur la conscience de soi. Ainsi, « 5a Helpless » (2013), l’un de ses tableaux, dépeint une figure animale sans défense - référence directe au nom du parcours – à la frontière entre la scène et les coulisses, dont une partie du corps reste cachée aux regards par un rideau. Sous le feu des projecteurs, ersatz de la médiatisation, la représentation de ce petit renard fonctionne comme le signe d’un déracinement, voire de l’exil, et de la solitude qui lui incombe, lorsque son identité se dénature au contact du spectacle.

Mónica Moreno Botero

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