Marie-Claude Bugeaud

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L'exposition


Les dernières œuvres de Marie-Claude Bugeaud, loin de l’écarter du sillon qu’elle a su tracer jusqu’alors pour garantir la liberté de son geste esthétique, assument encore l’héritage matissien, dans leur dimension de dessin notamment. Tout commence par la pose de fonds colorés plus « peinturlurés » que peints « avec la volonté de faire propre », dont la densité varie de la maculation hétérogène au pan monochrome dénué de scories. Cet appel de la couleur unique comme imprécation moderne, qui déjà fait signe, est mis à bas par l’introduction du dessin, dont Marie-Claude Bugeaud s’attache à reconnaître après coup la part qualifiable, le nom. En effet, dans les lignes serpentines qui forcent une hésitation, dans les « casses » nécessaires au raffinement de son tracé, dans le trait et le point, il y a, comme en sommeil, le motif et son abstraction, la figure et sa mise à l’index. Si « l’agrandissement du point donne irrémédiablement lieu à la figuration d’une tête », il subsiste une indétermination cruciale qui remet en jeu les certitudes. C’est pourquoi l’artiste continue de questionner ses figures de l’histoire de la peinture : Matisse bien sûr, mais également Velázquez, à qui elle rend hommage dans La Nuit avec Diego, ou encore le peintre grec de la Tombe du plongeur de Paestum avec Écarts.

Tom Laurent

Quand


07/02/2013 - 13/04/2013
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