Cranach et Dürer graveurs : rivalité et émulation

Cranach et Dürer graveurs : rivalité et émulation : Albrecht Dürer, Saint Eustache, gravure, Musée des Beaux-arts de la Ville de Paris, Petit Palais. © Petit Palais / Roger-Viollet    Cranach et Dürer graveurs : rivalité et émulation : Albrecht Dürer, La course au galop ou le tournoi allemand, B. APP 36, gravure, Musée des Beaux-arts de la ville de Paris, Petit Palais, © Petit Palais / Roger-Viollet    Cranach et Dürer graveurs : rivalité et émulation : Lucas Cranach l’Ancien, Troisième Tournoi (Tournoi avec des lances), 1509, gravure sur bois, 29 x 41 cm, Signé et daté L.C.,  Musée des Beaux-arts de la Ville de Paris, Petit Palais, © Petit Palais / Roger-Viollet    Cranach et Dürer graveurs : rivalité et émulation : Lucas Cranach l’Ancien, La pénitence de Saint Jean Chrysostome, 1509, gravure au burin, Musée des Beaux-arts de la Ville de Paris, Petit Palais, © Petit Palais / Roger-Viollet   


L'exposition


Le département des arts graphiques du Petit Palais rend hommage au talent de Lucas Cranach l’Ancien et d’Albrecht Dürer en confrontant une vingtaine de leurs gravures. Ces deux artistes influents du début du XVIe siècle ont marqué de leur art la Renaissance allemande en développant un genre hybride entre humanisme italien et gothique germanique. Organisée autour de trois sujets prédominants dans l’œuvre des deux artistes - l’iconographie religieuse, les tournois et les portraits -, l’exposition permet de comparer le travail des deux maîtres et l’évolution de leurs styles. Humaniste, Dürer développe un dessin universel dans lequel les personnages, reprenant les canons italiens de la beauté idéale, évoluent dans un paysage prédominant où la profusion de détails est mise en avant. Vers 1505 Cranach se démarque de son contemporain en délaissant la spontanéité de ses personnages au profit de poses recherchées où la ligne serpentine des maniéristes est poussée à l'extrême. Proche de Martin Luther, l’artiste participe durant cette même période à la diffusion des idées de la Réforme : le paysage est réduit à un simple élément de décors, tandis que l’homme devient le sujet principal de ses œuvres.

Pauline Mirete

Quand


19/07/2011 - 13/11/2011
 Retour     |      Haut de page