Guillaume Bodinier, Un peintre angevin en Italie

Guillaume Bodinier, Un peintre angevin en Italie : BODINIER Guillaume, Vue de la côte près de Capri, 1824, huile sur toile, 220 x 305 cm, © musées d’Angers, photo P. David    Guillaume Bodinier, Un peintre angevin en Italie : BODINIER Guillaume, Vue de Rome, Sant'Ignacio Piazza Colonna, juin 1833, 463 x 622 cm, dessin, © musées d’Angers, photo P. David    Guillaume Bodinier, Un peintre angevin en Italie : BODINIER Guillaume, Contrat de mariage en Italie, 1831, huile sur toile, 101 x 138 cm, © musée du Louvre, RMN / photo G. Blot.   


L'exposition


L’œuvre de Guillaume Bodinier, peintre angevin peu connu du grand public, fait l'objet d'une rétrospective au Musée des Beaux-arts d'Angers. Issu d'une famille provinciale aisée, Guillaume Bodinier entre dans l'atelier de Paul Narcisse Guerin. Après avoir échouer deux fois au prestigieux Prix de Rome et à l'épreuve de copie d'après nature, il rejoint son maitre, devenu directeur de la Villa Médicis en 1822, dans la capitale italienne et commence à étudier le paysage romain pour se consacrer aux scènes de genre. Dans ses dessins préparatoires, Guillaume Bodinier fait preuve d'innovations aussi bien plastiques que techniques. Ami de Corot, qu’il rencontre en Italie, il est constamment à la recherche de nouveaux matériaux aujourd'hui difficiles à conserver. De ses nombreuses études, 200 sont rassemblées pour l'exposition, très peu de tableaux voient le jour et seuls 30 d'entre eux sont exposés. Si les scènes de genre assurent, dans un premier temps, le succès du peintre dans les salons parisiens, leur caractère trop académique (notamment dans les personnages) et la répétition constante des mêmes éléments de décors (personnages / nature verdoyante / lac /montagne) le rendent très rapidement démodé. La scénographie, constituée de deux carrés concentriques, présente chronologiquement les esquisses, dans le carré extérieur, et les tableaux, dans le carré intérieur. Cette mise en avant des travaux préparatoires permet de mieux comprendre le travail du peintre, notamment dans cette succession de dessins où Bodinier étudie séparément robe, coiffure et décor pour ensuite les assembler sur une autre planche. Chef-d'œuvres à part entière, les dessins de Guillaume Bodinier méritent la reconnaissance que l'artiste leur a toujours refusé.

Pauline Mirete

Quand


27/05/2011 - 18/09/2011
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