Albert Marquet

1875 (Bordeaux) / 1947 (Paris)

S’il participe activement aux salons avec ses camarades de peinture, le fauvisme de Marquet n’est pas celui de Matisse ou de Derain. Lui-même ne se considère pas comme un « pur fauve ». Dès 1901, il innove avec Matisse en employant des tons purs sur ses toiles, mais il s’éloigne bientôt du tapage des couleurs, plus attiré par le traitement des estampes japonaises, leur composition concise et leurs formes simplifiées. Marquet semble avoir fait sienne la formule d’Hokusai : « Arriver à ne pas tracer un point qui ne soit vivant. » Matisse – qui entre de plain-pied dans la couleur, vecteur d’expression de la subjectivité – analyse ainsi leurs divergences : « Marquet est tout à fait réaliste, il n’interprète pas les couleurs ; il s’attache plutôt aux valeurs et aux lignes, préférant une palette de nuances de gris ou de bleu ou des atmosphères de pluie qui mettent les villes en valeur… il sera toujours notre Hokusaï. »



Ses numéros


Numéro 89






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