Jean-Luc Nacy
Hazan


D’une plume inspirée, entre jeux de langages et poésie, Jean-Luc Nancy rend un vibrant hommage à une partie de l’œuvre d’Atlan : les détrempes, réalisées pour la plupart entre 1957 et 1959. Le mystère de cette création – pourquoi un artiste, en plein XXe siècle, utilise une technique traditionnelle, qui affiche un grand nombre de contraintes, et qui n’est plus dans l’air du temps ? – trouve dans le texte de Jean-Luc Nancy un écho particulier, tant dans l’autonomie réciproque de l’essai et des œuvres que dans son analyse, qui explique sans étouffer. Car nous sommes en face d’une œuvre singulière – les reproductions de cet ouvrage de grand format sont là pour l’attester - qui se meut en écriture par la répétition de signes toujours recommencés. L’absence de sens donné de cette grammaire, son caractère « idiotique », comme l’écrit Jean-Luc Nancy, résonne en nous comme un point de compréhension des enjeux de l’art rarement atteint.

Tom Laurent


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