Invitée à l’artothèque de Caen dans le cadre du VIe festival Danse d’Ailleurs, l’artiste marocaine Majida Khattari dénonce la situation des femmes dans les pays arabes en interrogeant à travers l’habit les notions de liberté et de rapport au corps. Auteur de nombreux défilés-performances, elle évoque dans ses œuvres les symboliques du voile et les problèmes que soulève son inscription dans le corps social. Ces célèbres vêtements-sculptures sont exposés ici au regard de croquis, dessins, et photographies de femmes en positions lascives qui offrent une critique acerbe de l’orientalisme du XIXe siècle. Ces éléments sont mis à distance du public par des grilles, qui peuvent être perçues comme une référence au « moucharabiehs », caractéristiques de l’architecture orientale, ou aux grilles des burqas.

Nathalie Tissot

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