Gustave Courbet, l’amour de la nature

Gustave Courbet, l’amour de la nature : Les Amoureux dans la campagne, 1873, huile sur toile, 65 x 80 cm, photo © Institut Courbet d’Ornans    Gustave Courbet, l’amour de la nature : La Loue à Scey en Varais 1865 huile sur toile 57 x 79,5 cm photo © Institut Courbet d’Ornans    Gustave Courbet, l’amour de la nature : Le Rétameur 1842 huile sur toile, esquisse 50 x 61 cm photo © Institut Courbet  d’Ornans   


The exhibition


Gustave Courbet a toujours gardé un œil sur la nature. Les souvenirs de son enfance à Ornans, dans les paysages de Franche-Comté où il grandit parmi les cultivateurs, le suivront toute sa vie, et jusque dans ses sommets. Ne le reconnaît-on pas à l’œuvre, composant de mémoire une vue semblable à celles qu’il a côtoyé durant sa jeunesse, au cœur de cette allégorie réelle qu’est L’Atelier du peintre (1854-1855) ? Si, chez Courbet, les accents pittoresques sont nombreux, c’est qu’il peint la nature telle qu’il veut la voir, c’est-à-dire affranchie de toutes les conventions qui pèsent alors sur le genre. Absence d’idéalisation, « vérité » de l’artiste sont les maîtres-mots du chantre du réalisme, qui déclare en 1861 : « L’imagination dans l’art consiste à savoir trouver l’expression la plus complète d’une chose existante, mais jamais à supposer ou à créer cette chose même. » Son affection pour le réel ne saurait se voir comme un décalque mais plutôt comme un filtre : il retranscrit des scénettes du quotidien paysan de son époque. Cette belle exposition, organisée grâce au soutien de l’Institut Courbet, compte trente-cinq toiles et quatorze dessins du maitre.
Tom Laurent

When


04/03/2011 - 04/06/2011
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