Olivier Masmonteil. Le voile effacé

Olivier Masmonteil. Le voile effacé : Olivier Masmonteil. Capriccio corre?zien. 2019, Capricci. Huile sur toile, 200 x 200 cm.  Photo Hugo Miserey    Olivier Masmonteil. Le voile effacé : Olivier Masmonteil. Madagascar efface?. 2019, Les paysages efface?s. Huile sur toile, 201 x 219 cm. Photo Hugo Miserey    Olivier Masmonteil. Le voile effacé : Olivier Masmonteil. Nouvelle-Zélande Pays basque. 2019, Paysages croisés. Huile sur toile, 65 x 80 cm. Photo Hugo Miserey   


The exhibition


Juliette Soulez : Dans vos couchers de soleil et vos paysages croisés, les longues bandes horizontales ne sont pas sans évoquer Gerhard Richter. Or, vous avez dit que le débat sur la modernité n’est pas un débat de peintre. Pourriez-vous expliquer ce point de vue ?

Olivier Masmonteil: J’appartiens à cette génération de peintres à qui on a dit à l’école que la peinture était morte. Dans un premier temps, cela m’a amené à une confrontation avec mes professeurs à Bordeaux, qui s’intéressaient davantage à la photo et à la vidéo. Mais cette idée de la mort de la peinture existe depuis son origine. La trace la plus ancienne que j’ai trouvée remonte à Pline qui qualifiait la peinture romaine d’« art qui expire ». À la Renaissance, on annonçait la mort de la peinture à chaque chef-d’œuvre, comme une peinture indépassable de beauté. Au XIXe siècle, ce sont les critères du progrès qui annonceront la mort de la peinture avec l’apparition de la photographie. Chaque époque a son propre critère pour annoncer la mort de la peinture. La problématique du peintre n’est pas tant d’être contemporain que d’être intemporel. Le regard de la jeune fille à la perle de Vermeer a interpelé, interpelle et interpellera toujours.

Extrait de l'entretien de Juliette Soulez avec l'artiste, publié dans le N°93 de la revue Art Absolument.

N°93 - Juillet/Septembre 2020

When


05/05/2020 - 31/07/2020
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